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Dans le cadre de la «Swiss Business Crime Survey», le professeur Martin Killias a mené, à l’Université de Saint-Gall, un sondage auprès de quelque 2160 entreprises suisses, choisies au hasard sur un échantillon de 8180 sociétés. Cette enquête de criminalité autoreportée a été financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique.
Près du quart (24%) des entreprises interrogées ont déclaré avoir été victimes, durant les trois dernières années (soit de 2008 à 2010), au moins une fois d’un collaborateur indélicat. C’est beaucoup moins que le 37% mentionné dans la PricewaterhouseCoopers Global Economic Survey 2014, récemment publiée, qui ne se basait que sur 83 entreprises.
L’enquête menée par Martin Killias montre d’importantes différences en fonction des secteurs économiques. Ainsi, entre 2008 et 2010, un quart des maisons de commerce, mais seuls 7% des instituts financiers ont subi un dommage impliquant au moins un employé. L’an dernier, ce sont 14% des maisons de commerce et 2% des instituts financiers qui en ont été victimes. Cette différence s’explique par les audits et les contrôles réguliers qui, dans le secteur financier, réduisent
le risque d’infractions pénales. Indépendamment de l’importance de l’entreprise et de son implantation à la ville ou à la campagne, un bon climat interne se révèle un moyen de prévention aussi important que les contrôles formels, en conjuguant surveillance régulière avec bonne ambiance de travail.
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