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«Le monde politique et l’administration ont largement surestimé le potentiel de réduction des rentes» de la 6e révision de l’AI, qui visait la réinsertion professionnelle de certains bénéficiaires de rentes. Ce ne sont pas les partis de gauche ou les associations de défense des assurés qui le disent, mais les Offices AI eux-mêmes, dans le cadre d’une étude du bureau BASS, mandaté par la Confédération. L’objectif de réadaptation engendre «une charge de travail disproportionnée par rapport au nombre de personnes effectivement réinsérées sur le marché primaire du travail», estime encore la grande majorité des Offices AI interrogés. Plusieurs d’entre eux se plaignent d’être évalués «sur la réalisation d’objectifs irréalistes» (la 6e révision visait une réduction de 8000 rente en six ans) et d’une sous-estimation de leur charge de travail. En réalité, la révision des rentes axées sur la réadaptation a abouti dans environ 0,08% des dossiers, soit quelque 160 cas pour toute la Suisse.
Plusieurs Offices AI considèrent que, pour atteindre les objectifs de la 6e révision, il aurait fallu créer de nombreux emplois. Car il existe de moins en moins de postes peu qualifiés sur le marché actuel du travail, et la concurrence est de plus en plus vive pour les personnes dont les capacités sont réduites.
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