La Suisse n’a pas attendu l’arrêt de la CJUE sur Google pour introduire un droit à l’oubli, quand la protection de la personnalité doit l’emporter sur le droit à l’information du public. Dans ces actes d’un colloque du Cedidac, la jurisprudence en la matière est largement présentée et commentée. Il est aussi question du déréférencement, qu’on peut réclamer à un moteur de recherche, via un formulaire en ligne, pour faire effacer des données personnelles. Il arrive que la démarche soit contre-productive, car elle peut entraîner des réactions faisant remonter à la surface les informations qu’on voulait précisément effacer. Il est parfois préférable de s’adresser à un spécialiste de la «Search engine optimization», qui placera les informations positives sur une personne dans les premières positions et reléguera les données néfastes dans les tréfonds des résultats de recherche.

L’avis de plaidoyer: malgré les répétitions inhérentes au genre des «actes de colloque», cet ouvrage présente une analyse fouillée du droit à l’oubli et des solutions pragmatiques pour le favoriser, même si internet n’oublie jamais complètement…

Le droit à l’oubli: du mythe à la réalité

Tristan Gianora (Ed.)

Lausanne, Cedidac UNIL, 2015

124 pages, 90 fr.