L'avocat peut devenir un coach de médiation
Avocate à Genève, médiatrice accréditée FSA et assermentée à Genève, Birgit Sambeth Glasner occupe par ailleurs plusieurs fonctions dans le domaine de la médiation.
Sommaire
Plaidoyer 2/11
04.04.2011
Dernière mise à jour:
06.10.2013
Suzanne Pasquier
Avocate à Genève, médiatrice accréditée FSA et assermentée à Genève, Birgit Sambeth Glasner occupe par ailleurs plusieurs fonctions dans le domaine de la médiation: elle est notamment présidente de la commission des ADR (ou Modes alternatifs de résolution des conflits - MARC) du Conseil de l'ordre des avocats de Genève, vice-présidente de la Chambre suisse de médiation commerciale (section ro...
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AbonnementAvocate à Genève, médiatrice accréditée FSA et assermentée à Genève, Birgit Sambeth Glasner occupe par ailleurs plusieurs fonctions dans le domaine de la médiation: elle est notamment présidente de la commission des ADR (ou Modes alternatifs de résolution des conflits - MARC) du Conseil de l'ordre des avocats de Genève, vice-présidente de la Chambre suisse de médiation commerciale (section romande) ainsi que membre du comité de médiation de
la FSA.
Birgit Sambeth Glasner consacre environ 60% de son activité à la médiation, en tant que médiatrice mais également comme avocate accompagnant des parties en médiation, notamment dans les domaines de la famille, des contrats ou encore du commerce.
En quoi consiste, au juste, le rôle de médiateur?
Il est avant tout un facilitateur qui clarifie et structure le processus de résolution du conflit, grâce à de véritables techniques de communication, de négociation, d'analyse du risque, en tenant également compte de la composante juridique. Il tente de favoriser un accord «sur mesure», à plusieurs niveaux, dans sa globalité et non seulement sur le litige qui aurait amené les parties au tribunal. Autant de compétences qui s'acquièrent dans le cadre de formations spécifiques.
Quels sont les avantages d'une médiation?
En moyenne, elle nécessite trois à cinq séances de trois heures et il n'y a pas besoin de consacrer du temps pour des écritures. C'est évidemment plus court et moins cher qu'une procédure. De plus, le but est aussi de préserver la relation entre les parties, lorsqu'elles sont amenées à se revoir (relations familiales ou commerciales, par exemple).
Quel est le rôle de l'avocat dans ce processus?
L'avocat joue un rôle de conseil et de coach pour son client engagé dans une médiation, cela à différents stades: avant et pendant le processus, puis pour la mise en place et l'exécution de l'accord, lorsqu'il a lieu. La préparation est particulièrement importante, car l'avocat analyse la situation juridique, les implications pour son client d'une procédure judiciaire et les autres solutions possibles à celle-ci. Lors des discussions sur les accords potentiels, il évalue leur réalité juridique, avant d'en finaliser les termes.
Existe-t-il des limites à la médiation?
Presque tous les types de litiges se prêtent à ce mode de résolution des conflits. L'essentiel est que l'accord soit le reflet de la volonté des parties. Ce qui peut fait obstacle, c'est lorsqu'une partie exerce un pouvoir sur l'autre, par exemple dans une affaire de mobbing, et que ce rapport de forces perdure pendant la médiation. Et, bien entendu, on n'entre pas en matière dans le cas d'affaires illicites, telles que le commerce de drogue, etc. Pour le reste, la seule véritable limite est la maxime d'office. Par exemple, l'accord de médiation au sujet du sort des enfants dans le cadre d'un divorce est soumis à l'approbation du juge qui jouit d'un plein pouvoir de cognition.