Toujours plus de pays renoncent à la peine de mort
La peine capitale n'a bien sûr pas disparu. Point positif: toujours plus de pays y renoncent. Selon la liste établie par Amnesty International, 58 Etats y ont encore recours. Et au moins 23 pays ont exécuté des condamnés l'an dernier. En Chine, on a même mis à mort, en 2010, plus de détenus que dans l'ensemble des autres pays du monde. Quatre pays du G20 recourent encore à la peine de mort: la Chine, le Japon, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.
Dans le monde entier, 17833 personnes au moins ont été condamnées à la peine capitale. Les magistrats de nombreux pays n'hésitent pas à infliger une telle sanction également à des personnes très jeunes. En 2010, l'Iran a exécuté une personne pour un acte commis, alors qu'elle avait 18 ans. Et les tribunaux se trompent parfois: depuis 1973, 138 condamnés à mort aux Etats-Unis ont été innocentés. Lueur d'espoir, 96 Etats ont désormais totalement aboli la peine de mort, neuf ne la prévoient que pour des crimes exceptionnels et 34 ne l'ont certes pas supprimée légalement, mais renoncent en pratique à l'appliquer. tk/sfr
Disparitions forcées au Kenya: un appel à l'ONU
L'organisation TRIAL (Association suisse contre l'impunité, basée à Genève) a soumis à la fin de mai au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires une vingtaine de cas de disparitions attribuées aux forces de sécurité kényanes, survenues dans le cadre d'une opération militaire dans le district du Mont-Elgon en mars 2008. L'organisation suisse agit en partenariat avec Western Kenyan Human Rights Watch.
Le groupe de travail transmet ces cas aux gouvernements concernés afin d'assurer qu'ils soient l'objet d'une enquête. Le district du Mont Elgon, au Kenya occidental, est l'objet de conflits fonciers entre un groupe armé (les «Sabaot Land Defence Force» (SLDF) et le gouvernement. Ce dernier s'en est pris à la population locale, détenant tous les garçons et les hommes et exerçant des actes de torture pour identifier les membres du SLDF.
TRIAL a également déposé un rapport de 35 pages (appelé «allégation générale») sur les obstacles existant au Kenya pour la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées de 1992. S. Fr
Flash-back
Le GAR ne peut porter plainte
Le Groupe anti répression Lausanne (GAR), mouvement luttant contre les abus de la police et des autorités, avait été l'objet d'une infiltration par une «taupe» envoyée par la multinationale Nestlé et Securitas. La première a prétendu que le GAR n'était pas une association et n'avait, donc, pas qualité pour porter plainte. Sommé de produire la liste de ses membres, le GAR, échaudé, a refusé et se voit donc nier sa qualité de plaignant par le Tribunal d'accusation. N'ayant pu prouver son existence en tant qu'association, le GAR a décidé qu'il n'était pas en mesure non plus de payer les frais de justice se montant à 660 francs...
Autorité parentale conjointe indépendante de l'entretien
Le Conseil fédéral a décidé que le projet demandant que l'autorité parentale conjointe devienne la règle après le divorce (plaidoyer 2/2010) devait aller de l'avant et qu'il n'était plus question de lier ce sujet avec celui des contributions d'entretien, comme le souhaitait au début de l'année la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Il devrait soumettre sans tarder un projet de loi au Parlement.
PC familles acceptées
Les Vaudois ont largement (à 61%) accepté l'introduction de prestations complémentaires pour les familles et d'une rente-pont AVS pour les personnes âgées en fin de droits au chômage. S. Fr/S. Pr
Cartographie du crime dans le canton de Vaud
Lausanne, Yverdon, Montreux et Vevey sont les communes vaudoises les plus touchées par la criminalité, selon une étude publiée en novembre 2010 dans la revue Crimiscope de l'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne. Les auteurs ont recensé les infractions contre l'intégrité physique ainsi que les vols avec et sans effraction commis dans le canton de Vaud entre 2003 et 2007.
Il en ressort que la criminalité est davantage présente dans les communes qui se situent le long ou à proximité des axes routiers, autoroutiers et ferroviaires. Concernant les agressions, les occasions de rencontres entre victimes et auteurs d'infractions sont plus fréquentes dans ces communes. Celles-ci attirent par ailleurs davantage les cambrioleurs, qui pourront plus facilement accéder aux biens et prendre la fuite. Dans ces régions de passage, les délinquants ont par ailleurs plus de chance de ne pas se faire reconnaître par les résidents.
Les régions touristiques (notamment les stations alpines) représentent également une cible privilégiée, car les opportunités de commettre un délit sont élevées lors d'affluence de touristes pendant les périodes de vacances. Et, en dehors de ces périodes, de nombreux logements vides attirent les cambrioleurs...
Les régions aisées du bord du lac sont aussi des régions à risques, de même que les communes proches des frontières et celles qui abritent des centres de requérants d'asile. Cependant, pour les auteurs de l'étude, rien ne permet de faire un rapport entre la présence de ces centres et un fort taux de délinquance. Quant aux zones industrielles, (Moudon, Villeneuve) elles ont attiré... les voleurs de métaux.
Enfin, l'abondance de lieux de loisirs (bars, discothèques, salles de jeux) et de zones commerciales augmente les opportunités criminelles.
Quant au lieu de résidence des auteurs, il se situe le plus souvent dans les communes bien desservies par les transports et sur les axes routiers. S. Pr