A l’étranger grâce à une association d’étudiants en droit
L’association des étudiants en droit ELSA Switzerland offre à ses membres la possibilité de faire des stages à l’étranger. Outre l’expérience pratique, ces stages sont aussi une chance de découvrir le système juridique d’autres pays. Deux étudiants témoignent.
Sommaire
Plaidoyer 06/2020
04.12.2020
Dernière mise à jour:
18.12.2020
Gian Andrea Schmid, adaptation française Sandra Porchet
L’Association européenne des étudiants en droit (ELSA) est présente dans 45 pays et compte plus de 50 000 membres. En Suisse, on la trouve dans toutes les facultés de droit du pays. Cet important réseau, elle le met à profit des juristes en devenir. Son but est de contribuer à la formation et d’encourager la compréhension mutuelle. Outre des événements à l’échelle des université...
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L’Association européenne des étudiants en droit (ELSA) est présente dans 45 pays et compte plus de 50 000 membres. En Suisse, on la trouve dans toutes les facultés de droit du pays. Cet important réseau, elle le met à profit des juristes en devenir. Son but est de contribuer à la formation et d’encourager la compréhension mutuelle. Outre des événements à l’échelle des universités, ELSA propose des visites d’études à l’étranger ou encore des rencontres internationales.
Son plus ancien programme est le « Student Trainee Exchange Programm » (STEP). Il offre des places de stages pratiques à l’étranger. « Deux fois par année, 300 places dans des cabinets, des tribunaux, auprès d’autorités ou de services juridiques d’entreprises sont mises au concours sur le site step.elsa.org », donc pour l’ensemble des membres internationaux, explique la présidente d’ELSA Switzerland, Suzan Candan. Actuellement, les stages restent possibles, mais ont été adaptés au homeoffice.
Pour la Suisse, ce sont environ 30 étudiants qui ont la possibilité d’accomplir un de ces stages chaque année.
L’un d’eux est Laszlo Csonka, étudiant en première année de master à l’Université de Neuchâtel. Il a passé sept semaines dans une étude d’avocats d’Augsburg, en Allemagne : « Je me suis occupé de droit suisse et allemand. J’ai participé à des rencontres avec des clients ainsi qu’à des audiences de tribunal et ai accompli des tâches de routine », raconte-t-il. Grâce au STEP il a pu avoir un aperçu « du quotidien d’un avocat allemand et de découvrir un nouveau système juridique ». Le droit allemand étant similaire au droit suisse, il dit ne pas avoir eu de mal à s’adapter.
Expérience et réseautage
Le juriste en herbe souligne que ce stage a été l’occasion de développer ses facultés professionnelles et recommande vivement l’expérience à ses pairs. Les futurs stagiaires penseront à prendre contact avec ELSA sur place, conseille-t-il. Cela permet de rencontrer les membres de l’association locale et d’autres étudiants internationaux.
C’est à Londres que Laura Rufer a quant à elle effectué son stage ELSA. Elle a travaillé un mois bénévolement dans un centre de conseil juridique. « J’étais chargée de rédiger des demandes de réévaluation pour des prestations sociales refusées, d’écrire des lettres à des médecins et d’autres tâches administratives », relate l’étudiante en master de droit à l’Université de St-Gall. « Je ne peux que recommander l’expérience, même si mon stage n’était pas rémunéré ». Cette première expérience pratique « m’a aussi appris que le droit matériel anglo-saxon n’est pas si différent du droit matériel suisse ». Son conseil aux futurs participants de STEP : commencer assez tôt à travailler ses connaissances linguistiques spécifiques et ne pas se laisser impressionner par les exigences indiquées dans l’offre de stage. « Postulez même si vous ne remplissez pas tous les critères ! »