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La tendance amorcée en 2010 se confirme: les mineurs placés en application du droit pénal sont de moins en moins nombreux. En cinq ans, ils ont même diminué de moitié, selon un relevé effectué chaque année à la même date. Ces données portent tant sur les mineurs placés à titre provisoire que ceux qui le sont après une condamnation: le plus souvent en milieu ouvert, mais parfois dans une famille d’accueil ou en milieu fermé.
Selon l’Office fédéral de la statistique, cette courbe descendante s’explique principalement par le recul constant du nombre de jugements prononçant une mesure institutionnelle à l’encontre des mineurs (-70% de 2010 à 2014) et, proportionnellement, l’augmentation du nombre de jugements assortis de mesures ambulatoires. Le nombre de jeunes placés à titre provisoire a, lui aussi, reculé de 2010 à 2014, avant de se stabiliser en 2015. Au final, le 2 septembre 2015, cette catégorie était pour la première fois plus importante (53%) que celle des placements après jugement.
La baisse des chiffres de la délinquance juvénile en général (sur la base tant des statistiques de la police que de la justice) est diversement interprétée (lire plaidoyer 2/2015). Certains spécialistes évoquent la nouvelle procédure pénale, qui empêcherait la police d’être autant sur le terrain, tandis que d’autres soulignent le rôle accru de la médiation, évitant des condamnations. Mais si l’on prend une période de dix ans, on assiste à une fluctuation du nombre de condamnations de mineurs plutôt qu’à une diminution.
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